Sensiblement concentré sur ce qui se passait autour de moi (contrairement à mon mentor qui se rongeait les sangs et à la trainasse derrière) je traversais les buissons, sautais au-dessus des flaques et me faufillais sous les taillis sans un bruit, sans faire craquer une seule branche.
Je bondissais au-dessus d'un tronc d'abre lorsque je sentis l'odeur. Avant d'avoir pu articuler quoi que ce soit, mon mentor me cria :
"Nuage Bleuté, sous la broussaille, vite! Alice dépêche-toi!"
Me précipitant sous les buissons une seconde seulement avant Etoile du Destin, je cherchait des yeux la troisième chatte ; sans trop savoir pourquoi d'ailleurs, et d'où me venait cette sensation ? sensation de devoir la... protéger ? Je secouais la tête, il ne fallait pas que je me laisse distraire. Je me préparai, tou entier concentré sur le combat à venir lorsque je sentis une autre odeur : une odeur que mon cerveau enregistra comme chair remuante ? Qu'est ce que c'est que cette contradiction de la nature, encore ?
<<Ne faites pas de bruit surtout et ne bougez pas.>>
Je fis exactement comme elle avait dit, sauf que j'essayai de localiser la source de l'odeur, qui pouvait (je ne sais pas, moi) s'avérer encore plus dangereuse que le canin en train de renifler les brousailles.
<<Reculez le plus possible sans faire de bruit.>>
*Mais... Mais... mais c'est qu'elle me donnerais des ordre en pl...*
Je fus... brutalement extirpé de mes pensées par une résidémise de l'odeur étrange. Avant de me rendre compte que cela venait de la bipède à pattes de chat.
"Il est a vous ce chien? Il y a une chatte sur le point de mettre bas ici, alors si vous pouviez le garder en laisse pour le moment ce serait bien gentil.
- Mais bien sur ma petite. Allez on va se promener ailleurs hein Tidi ? Au revoir !"
J'étais estomaqué. Ce qu'elle venait de faire était ignoble, contre-nature, je ne pouvais pas accepter une telle chose.
Avec une grimace sur la figure (mépris ? dégoût ? possible... peur ? impossible) je dévisageai Etoile du Destin, attendant qu'elle fasse quelque chose, qu'elle la somme de ne plus faire cela, qu'elle...
Après sa réaction, je ne bougai pas.
Estomaqué, j'étais estomaqué.
Mais c'est que mon mentor soutiendrait Alice (quel nom pitoyable ! ) quoi qu'elle puisse faire ?
Le coeur au bord des moustaches, je préférai finir le marquage du territoire seul, et, en faisant par à mon mentor, je partis sans lui laisser le temps de répondre. J'ignorais si elle, ou (pire) si Alice essayerais de me suivre, mais je ne voulais pas penser : rectification, je n'arrivais pas à penser.
La course dû me faire le plus grand bien car une fois dépassé le grand hêtre qui bordait la rive est de la rivière, je me sentis mieux. Je m'arrêtai un instant pour lapper un peu d'eau à la rivière, et une paix incroyable descendit en moi. Je descendit jusqu'à la rive et me mit à boire l'eau limpide, quand je me sentis une présence derrière moi.
Attendant qu'il (elle ? je ne pouvais le savoir, étant contre le vent, mais cela aurais tout aussi bien pu être une des deux chatte qui m'aurais suivit) se manifeste, j'arrêtait de boire et me raidis.